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Guerre de 1870-1871 Morts du canton de Bourbon-Lancy
Guerre de 1870-1871 Morts du canton de Bourbon-Lancy
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Guerre de 1870-1871 Morts du canton de Bourbon-Lancy
L'auteur

http://www.alainboussuge.com/
Investigateur du parcours militaire des hommes durant les conflits : 1870-1871, 14-18, 39-45.

Historien par passion.
Les hommes de ma famille ont été mobilisés en 1870, 1914, 1939.
Où ont-ils combattu ? Qu’on-t-il enduré ? Ils sont revenus vivants, mais pas toujours indemnes.
Mon père, ACPG, acpgkrgef3945.canalblog.com
Un oncle, FFL, 2°DB, epagliffl.canalblog.com
Les victimes de guerre sont anonymes sur les monuments aux morts, elles revivent, pour peu que l’on s’intéresse à elles.
Bourbon-Lancy, en Saône et Loire, 2 monuments aux morts, 3 sites d’identification des morts
morts3945bl.canalblog.com – resistantsbl.canalblog.com 1870mortsdebourbonlancy.canalblog.com
Un livre, Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

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16 janvier 2021

Les morts de la guerre de 1870 sortent de l'anonymat

Les morts restent vivants, pour peu qu’on s’intéresse à eux. 
On s’émerveille en lisant des documents les concernant. 
On se passionne à retisser les fils de leur vie, tout en ignorant leurs sentiments profonds. 
On s’émeut en écoutant ceux qui les ont connus.
Sinon, la marche du temps les maintient dans l’oubli le plus total.

 

Monument aux morts Guerre 1870-1871 de Bourbon-Lancy


A la mémoire des soldats du canton de Bourbon-Lancy, morts pour la Patrie

 

Deux conférences ont été organisées à Bourbon-Lancy les 5 et 9 novembre 2021.

La guerre oubliée de 1870 - 1871
La canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870

Seulement 15 personnes se sont déplacées à chaque fois. Un peu de déception en raison de l'investissement personnel fourni.

Certaines personnes qui disent s'intéresser aux " choses cuturelles " et à l'histoire local, ne se sont pas déplacées ...

Une nouvelle conférence a eu lieu le dimanche 3 avril 2022, à 15h00, à l'Espace culturel Saint-Léger

Le livre a été mis en vente le 4 avril 2022 à Bourbon-Lancy

 

 

Couvertue Livre Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

 

La guerre de 1870, est une guerre oubliée, y compris à Bourbon.
Aucun maire des communes de l’ancien canton et les associations culturelles qui s’y trouvent, n’ont répondu à l’invitation qui leur avait été faite pour découvrir cette période de l’histoire. Elles ont pleuré leurs morts, depuis longtemps oubliés. Elles ont financé la guerre ! Seule, Perrigny-sur-Loire a donné 20 francs pour l’édification du monument aux morts, les autres n’ayant rien fait !
On ne peut pas revenir sur le passé.
Chercher à le connaître et le comprendre est à la portée de chacun, à partir du moment que l’on veut bien s’en donner la peine.

1870, la guerre oubliée et ses conséquences
En 1914, alors que l'armée française, massée aux frontières, subit un échec meurtrier conduisant à la retraite sur la Marne, ne parlait-on pas des Prussiens ! N'entendait-on pas " Cela ne va pas recommencer comme en 1870 !"

La guerre franco-allemande de 1870-1871 est une guerre oubliée dont « on » a oublié le nom des morts. La France a été vaincue, isolée, face à la Confédération de l’Allemagne du Nord, conduite par la Prusse. Ses conséquences sont multiples et sont en partie, à l’origine de la première guerre mondiale.
En Europe, l’ordre territorial issu du Congrès de Vienne de 1815, après la chute de Napoléon 1er, est remis en cause. L’Allemagne unifiée devient progressivement la grande puissance du centre de l’Europe. L’unité italienne s’achève par l’annexion des états du pape.
En France, la république devient définitivement le régime politique. Le territoire est amputé de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. Une importante indemnité de guerre est versée à l’Allemagne qui l’utilise pour moderniser son industrie. Pendant près de vingt ans, la France est isolée.
L’empire allemand conclut en 1879 avec l’empire d’Autriche-Hongrie une alliance militaire, la Duplice, pour se protéger d’une agression de l’empire russe ou d’un autre pays européen, sous-entendu, la France. Il faut attendre 1892 puis 1904 pour que la France conclut une alliance franco-russe et ravive l’Entente cordiale avec l’empire britannique pour se préserver d’une hégémonie germanique sur le continent.

La guerre est oubliée car les républicains en ont sans cesse rejeter la responsabilité sur Napoléon III afin de masquer les contradictions de la révolution du 4 septembre 1870. Le Gouvernement de la Défense nationale, animé par Léon Gambetta, poursuit la guerre, lance une mobilisation de masse, agit sans contrôle parlementaire. Certains républicains participent ou laissent faire la répression de la Commune de Paris.

La guerre a révélé l’indigence de la stratégie militaire, le manque d’imagination des officiers généraux, la faiblesse de la logistique en raison d’une bureaucratie militaire bien établie, la fragilité des troupes. Malgré l’héroïsme de soldats et de mobilisés de la dernière heure, la ténacité d’organisateurs pour mettre sur pied une nouvelle armée, la France n’a pas pu faire face à la machine de guerre prussienne.
La France déclare la guerre à la Prusse le 18 juillet 1870
Les opérations se déroulent du 3 août 1870 au 28 janvier 1871

Bilan humain de la guerre

158 821 morts

139 000 à Paris et en province 

  18 000 Prisonniers en Allemagne 

    1 700 Internés en Suisse

       121 Internés en Belgique

143 000 blessés

 

481 638 prisonniers et internés

383 791 Prisonniers en Allemagne

  87 847 Internés en Suisse

  10 000 Internés en Belgique 


Le canton de Bourbon-Lancy compte 10 289 habitants en 1866, à la veille de la guerre.
86 morts sont recensés, dont 81 sont identifiés.
Ce nombre n’est peut-être pas exhaustif en raison des difficultés de recensement des victimes. Il pourrait être proche de 100.

Un monument aux morts cantonal a été érigé en 1904.
57 noms y figurent, 29 noms n’y sont pas inscrits.

Méthode de recherche des victimes
Pour mener à bien ce travail, les difficultés sont multiples :

  • les noms des morts sont gravés sur le monument aux morts sans leur prénom,
  • aucun dossier sur les morts de cette guerre, n’existe dans les archives des communes,
  • peu de décès sont transcrits dans les registres de l’état civil des communes du canton, car les tués au combat sont inconnus, faute de documents d’identité retrouvés sur eux ou simplement enregistrés avec leur nom et prénom, sans autres renseignements,
  • des archives municipales et d’état civil ont été détruites durant les deux guerres,
  • il n’existe pas de fichier centralisateur des morts ; des dossiers répertoriant des victimes par ordre alphabétique, sont conservés au Service Historique de la Défense. A la grande surprise du chercheur, ils sont constitués de feuilles volantes arrachées à des registres qui n’existent plus ou dont l’origine n’est pas fournie, faute d’information. L’administration militaire de cette époque n’a pas effectué correctement le recensement des victimes en raison de la désorganisation. Le 10 septembre 1870, Léon Gambetta s’émeut du peu d’informations fournies sur le nombre des victimes. Il demande au ministre de la Guerre de réclamer des informations sur les pertes humaines tout en avouant ne pas disposer d’informations précises sur Sedan et Metz.

Il est impossible de savoir pourquoi 29 morts ne figurent pas sur le monument. Les promoteurs du monument se sont surtout appuyés sur les informations concernant l’armée auxiliaire (gardes nationales mobile et mobilisée) pour établir une liste des morts. Eugène Alexandre Fornel, percpeteur de Bourbon-Lancy, ancien commandant de la légion de Charolles de la Garde nationale mobilisée, l'a dressée. Ses archives personnelles sont conservées aux Archives départementales de Saône et Loire. La liste manuscrite qu'il a établie, est brouillonne avec des ratures. Les données de l’armée active sont parcellaires.

Il a donc été nécessaire de consulter plusieurs sources et de procéder par recoupement :  

  • recensements des contingents,
  • registres matricules à partir de la classe 1867,
  • recensements de la population des communes, avant et après la guerre (1866 et 1872)
  • tables de successions et absences,
  • listes d’électeurs,
  • registres des décès des villes dans lesquelles ont été déclarées les victimes des batailles et principaux combats et des villes de l’arrière, où les blessés ont été hospitalisés,
  • généalogie pour trouver les filiations.

La recherche, longue et parfois fastidieuse, a permis de recenser aux mieux le nombre des victimes. Certaines resteront inconnues par manque de sources d’information. D’autres peuvent avoir succomber à leurs blessures ou de maladies, dans des lieux d’hospitalisation insoupçonnés.

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