Les dessous de la victoire de Garibaldi à Dijon qui n’a servi à rien
Au cours de mes recherches sur la garde nationale mobilisée de Saône et Loire et du canton de Bourbon-Lancy, j’ai découvert son dénigrement et l’injustice dont elle a été victime de la part des Garibaldiens. Le délégué à la Guerre du Gouvernement de la défense nationale, s’en est mêlé, se rétractant le lendemain, en raison des précisions apportées par le général Pellissier, son chef. Et bien vous le croirez si vous le voulez, Pellissier sera écarté de son commandement, victime du chef d’état-major de l’armée de Garibaldi. Le colonel Fornel le remplacera.
La part active des mobilisés de Saône et Loire, à la défense de Dijon en janvier 1871 n’a pas été mise en avant. Les combattants n’ont pas reçu les honneurs qu’ils méritaient. Tout pour Garibaldi, les miettes pour les autres. J’ai tenu à réhabiliter nos arrière-grands-pères pour certains, qui se sont retrouvés mobilisés pour une guerre, non pas perdue d’avance, mais qui a très vite tourné en défaveur de la France. Le mien a fini prisonnier en Allemagne ou interné en Suisse avec « Les Bourbaki ». Il en est revenu.
Les morts de 1870 et 1871 ne sont pas morts pour la France, puisque cette mention honorifique a été créée en 1915. Ils sont morts pour le Second Empire et le jeune République mais ont été supplantés par ceux de 14-18 puis ceux de 39-45 dans la mémoire française.
A Bourbon-Lancy, ils sont sortis de l’anonymat.